Là, tout un chapelet de pièces d'artillerie était installé pour défendre des attaques de pirates, les anses et les bourgs côtiers. De batterie en batterie, les coups de canon donnaient l'alerte en cas d'approche d'un bateau hostile.
Dès les premiers temps de la colonisation, navires marchands et bâtiments de la Royale viennent mouiller entre l’embouchure de la rivière Galion et celle de la rivière Sens, pour débarquer et embarquer les provisions et faire relâche.
Car la baie offre aux navigateurs de grands avantages. Adossée à un relief propice à la défense des dangers venus de la mer, elle permet l’accostage et l’approche des navires de haut bord par l’absence de barrière corallienne et grâce à une profondeur assez grande près du rivage.
Sa situation par rapport au vent dominant de l’est est aussi très favorable. Elle permet aux bateaux qui arrivent du canal des Saintes vent arrière, de poursuivre, presque sur leur lancée, la route jusqu’au havre, protégé le plus souvent des vents alizés, ainsi que d’une mer agitée. De plus, l’eau douce des rivières (même si paraît-il celle du Galion n’était pas excellente) assure les besoins domestiques nécessaires à la survie !
C’est aussi là, à l’embouchure de la rivière Sens, que le gouverneur Aubert dès 1640 fait construire sa maison, malgré la présence d’amérindiens, installés sur ces terres depuis longtemps.
Une fois celle-ci terminée, tout ce l’île compte de personnes importantes, vient s’installer autour. Rapidement, cela devient le centre de la colonie, un des bourgs les plus florissants de la Basse-Terre et le point de ralliement de tous les capitaines! Ne dit-on pas d’ailleurs que c’est ici que la demoiselle de La Fayolle choisit de s’installer avec des filles de l’hôpital Saint-Joseph de Paris pour leur trouver un époux parmi les nouveaux habitant …