Présentation
Dernier moulin de la Basse-Terre, sur la commune de Trois-Rivières. Ce moulin est mentionné dès 1772, il servait autrefois à broyer la canne à sucre de l'Habitation de la Grande Pointe.
On peut y accéder en empruntant le sentier du littoral qui part de Trois-Rivières et longe la côte.
Avec l’essor de l’activité sucrière dans l’archipel dès le XVIIe siècles, de très nombreux moulins furent érigés partout où poussait la canne. Les premiers moulins à broyer le sucre apparaissent en Guadeloupe en 1642. Mus par la force animale, ils étaient déplaçables, en fonction des besoins. Mais la demande en sucre étant de plus en plus importante, il a fallu imaginer un système plus rentable et efficace. Les moulins à bêtes ont donc, toujours en Guadeloupe, étaient remplacés par des moulins à vent au XVIIIe siècle. Une charpente en bois, posée sur un bâtiment en maçonnerie, portait des ailes au nombre de quatre ou six, entraînées par l’énergie éolienne. Les premières presses étaient en pierre, elles furent remplacées par des presses en acier, plus solides.
Ces moulins à vent sont indissociables de l’activité sucrière, puis rhumière des Antilles. L’extraction du jus de canne se faisait par broyage des cannes. Les moulins équipés de plusieurs roues, de trois à six en général, assuraient le pressage Il en résultait un jus qui était alors transformé en sucre ou en rhum agricole.
Aujourd’hui le procédé d'extraction du jus de canne a été très largement amélioré mais le principe reste le même. Les moulins ont été remplacés par des machines au sein des usines sucrières. L’énergie éolienne n’est plus utilisée dans la production de canne à sucre, mais certains vestiges de ces anciens moulins restent encore visibles, dont, ce dernier moulin de la Basse-Terre encore debout, face à la mer et aux Saintes au loin.