Présentation
En remontant au près le long de la côte, vous passez l’embouchure de la Rivière des Pères et vous longez le littoral de la commune de Baillif.
Rien d’exceptionnel depuis la mer si ce n’est les vestiges que vous pourriez apercevoir (à vos jumelles) de la Tour du Père Labat.
Il y a plus de 300 ans, ce célèbre père dominicain, grand bateleur, touche à tout, architecte, ingénieur du roi, baroudeur des îles, esclavagiste… est sollicité par le gouverneur local qui craignant une attaque anglaise (une parmi tant d’autres) veut mettre en place un système défensif.
Mission acceptée d’autant plus que Labat souhaite également protéger l’Habitation sucrerie Marigot appartenant à ses amis Dominicains et qui se trouve en bordure du littoral (une place de choix pour l’époque qui permet aux bons pères d’expédier facilement par voie maritime le sucre produit sur leur exploitation et donc d’engranger de très bons revenus…). Elle occupe tout l’espace situé entre les deux embouchures des rivières de Baillif. Un territoire immense, qui s’étend de la mer jusqu’aux montagnes.
Ce sera un des premiers ouvrages fortifiés que le Père Labat réalise en Guadeloupe. Il choisit l’emplacement, trace les plans, fait de nombreux calculs… la tour aura trois étages, des murs de deux mètres d’épaisseur, une plateforme où seront positionnés un canon et une quinzaine d’hommes en armes…
Ce beau projet ne sera jamais terminé car les Anglais, plus rapides, prennent la ville de Baillif avant la fin de la construction. L’unique canon ne résiste pas au feu de l’ennemi !