Il faut remonter loin dans le passé de la Martinique pour trouver trace des premiers habitants des lieux, les Arawaks, qui étaient installés sur le site de l’Anse Figuier. Il en sont délogés par les Kalinas (guerriers Caraïbes). Bien plus tard, l’un de ces chefs Caraïbes, nommé Pilote, s’installe entre l’Anse Figuier et le quartier Poirier, près d’une petite rivière.
C’est en 1635 que les premiers colons s’établissent tout au long de la côte ouest de la Martinique, du Prêcheur à Fort-Royal. Puis, petit à petit, l’occupation du Nord s’est...... add_circle_outline
Il faut remonter loin dans le passé de la Martinique pour trouver trace des premiers habitants des lieux, les Arawaks, qui étaient installés sur le site de l’Anse Figuier. Il en sont délogés par les Kalinas (guerriers Caraïbes). Bien plus tard, l’un de ces chefs Caraïbes, nommé Pilote, s’installe entre l’Anse Figuier et le quartier Poirier, près d’une petite rivière.
C’est en 1635 que les premiers colons s’établissent tout au long de la côte ouest de la Martinique, du Prêcheur à Fort-Royal. Puis, petit à petit, l’occupation du Nord s’est amorcée tout en chassant les Caraïbes vers les côtes du Sud. Les Jésuites, qui souhaitent convertir les Caraïbes, s’installent en 1665 à l’embouchure de la rivière. Six ans plus tard, en 1671, on trouve tout près, une église et une plantation qui forment la paroisse de Sainte-Luce. Celle-ci constitue une partie du territoire de Rivière-Pilote tandis que l’autre est le village du Marin.
Les hommes voulant conquérir l’intérieur des terres, quelques-uns d’entre eux remontent la rivière et s’installent à l’emplacement actuel du bourg de Rivière-Pilote. Le village compte alors une douzaine d’habitants avec leurs familles et leurs travailleurs. En 1693, les Anglais débarquent au sud de la Martinique et dévastent Sainte-Anne, Le Marin et Sainte-Luce.
En 1705, la paroisse de Rivière-Pilote voit le jour en se détachant de Sainte-Luce, elle compte alors une soixantaine d’habitations. La commune de Rivière-Pilote, créée dès 1837, a toujours eu une tradition d’indépendance et de refuge pour les rebelles et les nègres marrons. L’insurrection du sud en septembre 1870 est partie de Rivière-Pilote.
L’essor véritable de la bourgade n’est effectif qu’à la fin du XVIIIème siècle alors que la culture de la canne pour la production de sucre bat son plein. On compte à cette époque jusqu’à 15 sucreries mais la crise sucrière entraine leur fermeture progressive au cours des décades suivantes – Seule La Mauny, reconvertie en distillerie, est encore en activité aujourd’hui.
C'est sur les traces de ce passé multiple que vous emmène la Route Bleue à la découverte d'une histoire de Rivière Pilote millénaire. Au départ de l'Anse figuier, en remontant vers la Rivière, c'est aussi une exploration dans le temps et les éléments marquants de l'hisoire du bourg.