Présentation
Fondée en 1667, sur la paroisse de Bouillante, l’Habitation La Lise a dès sa création consacré son activité à la culture de la canne à sucre. Implantée à l’origine sur une zone marécageuse, le site était organisé autour d’un canal alimenté par la rivière Lostau et était aménagé pour accueillir les gabarres qui transportaient le sucre, puis plus tard, le rhum et le café. Autour de l’habitation principale, plusieurs parties complètent l'exploitation : un moulin pour le traitement de la canne, un bâtiment pour la transformation du manioc et fabrication des cassaves, une roue pour râper le manioc et déceriser le café et une zone de séchage du café.
En effet, après la sucrerie, une distillerie est créée à la fin du XIXe siècle. En même temps que le rhum, l’habitation produisait des huiles à usages pharmaceutiques. Depuis sa création et au fil des décennies, la plantation changera plusieurs fois de propriétaires. Un inventaire de 1818 recense les différents biens immobiliers du site et fait état d’une population de 210 esclaves travaillant sur l’exploitation. Au début du XXe siècle, les propriétaires élargiront leur production avec une unité de traitement de café.
Dernière distillerie artisanale de ce type en Guadeloupe, l’Habitation La Lise cessera ses activités en 1971. Les bâtiments laissés à l’abandon menaçaient de s’effondrer. Une opération de réhabilitation est alors lancée sous l’impulsion des propriétaires du site, des services de la DRAC et d’une association locale. L’habitation La Lise est inscrite aux monuments historiques en 1990 puis classée en 1993.
Photo : Gil Malotaux — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org
