Arawaks et Caraïbes au commencement du bourg de Trois-Rivières
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Arawaks - peuple marin - potiers commencement du village près de la rivière (Trois-Rivières) - Circumnavigation - Mer lien entre les territoires
Des populations mobiles à l'échelle de l'arc antillais et des continents américains (Sud et Nord); mais quelles motivations les animaient?
Comment se sont effectués les premiers déplacements?
De quand datent les premières installations en Guadeloupe?
Quelles techniques maitrisaient ils?
Comment fonctionnaient les sociétés villageoises, quel était le mode de vie des populations?
Quid de l'habitat précolombien en Guadeloupe?
Que sait-on des traditions funéraires?
Pourquoi la mer était une surface d'échanges dans laquelle la terre constituait une frontière?
Où en sont les recherches archéologiques en cours?
Quels sont les textes de référence?
1- Information & transmission des connaissances
Sébastien Perrot-Minnot:
Lorsque les premiers Européens explorèrent l’archipel antillais, à la fin du XVème siècle, ils y trouvèrent des sociétés villageoises et complexes,
des cultures variées, et des populations denses et mobiles. Les témoignages ethno historiques laissés par Christophe Colomb, et d’autres acteurs de la colonisation espagnole, indiquent que les natifs de la région effectuaient de fréquents trajets en pirogue entre les îles, et entre celles-ci et l’Amérique du Sud2. Certaines sources de l’époque suggèrent aussi l’existence d’échanges entre Cuba, la Floride et le Yucatan.
Des groupes saladoïdes, venus du bassin de l’Orénoque (Venezuela), ont alors commencé à migrer vers les Antilles, entraînant, dans l’archipel, une généralisation de l’agriculture et de l’usage de la céramique, accompagnée d’un développement de la vie villageoise, qui donna parfois lieu à l’émergence de sociétés complexes.
Quelles raisons ont pu pousser des hommes et des femmes à se lancer dans un formidable et dangereux périple, pour s’établir dans des contrées inexplorées, il y a plus de 7000 ans? Ces aventuriers de la période Archaïque ont peut-être quitté le continent à l’aveugle, animés de vagues espoirs. Ils ont pu, encore, être guidés par des considérations surnaturelles (que le matériel archéologique ne nous permet guère d’aborder, en l’état). Mais il est également possible qu’ils aient déduit la présence de terres lointaines, en observant les migrations de certaines espèces d’oiseaux, ou le mouvement des nuages. Quoi qu’il en soit, leur expédition a manifestement revêtu la forme d’une entreprise de colonisation, pour laquelle la conception de l’embarcation, la composition du groupe de migrants, la « boîte à outils » et les provisions ont dû être soigneusement pensées. La préparation des provisions d’une telle expédition a été facilitée par les progrès réalisés à la période Archaïque, concernant la production et le stockage des aliments.
Dans le domaine de l’archéologie préhistorique, la colonisation initiale d’îles lointaines (invisibles depuis les territoires déjà habités) a été expliquée de diverses façons, par des traditions d’exploration, des maladies, la surpopulation, la famine, la recherche de nouvelles ressources, des enjeux de prestige et de pouvoir, des causes idéologiques ou religieuses, et des conflits.
André Delpuech, Corinne Hofman et Menno Hoogland:
La position intermédiaire de la Guadeloupe, à égale distance des Grandes Antilles et du Continent, à la charnière des îles au vent et des îles sous le vent, confère à l'archipel guadeloupéen une place stratégique de première importance dans l'histoire amérindienne de la Caraïbe et pour l'étude des influences qui s'y sont exercées. A partir des côtes du continent, les premières migrations vers la mer des Caraïbes débutent entre 5 000 et 3 000 ans avant notre ère. Des pêcheurs-cueilleurs, exploitant les ressour1993, Hoogland 1996) et à Saint-Martin (Hofman, Hoogland éd., à paraître, Brokke et alii, à paraître, Hamburg et alii, à paraître). ces du milieu marin, naviguent d'île en île et découvrent l'archipel antillais. Vers 1500 avant J.C., on trouve des traces de ces Mésoindiens en Grande-Terre ou à Saint-Martin. Près d'un millénaire avant J.C., la présence de céramiques dans divers sites du bassin de l'Orénoque accompagne l'apparition d'une tradition agricole fondée sur la culture du manioc, de la patate douce et du piment. Dans les derniers siècles avant l'ère chrétienne, ces premiers horticulteurs se répandent dans les îles de Tare antillais. On les retrouve ainsi au Moule en Guadeloupe ou encore à Hope Estate à Saint-Martin, vers 400 avant J.C.
Les origines du premier peuplement de la Caraïbe restent très mal connues. Jusqu'ici aucun site précéramique avéré n'avait été repéré en Guadeloupe. Les récentes opérations à Norman Estate (Saint-Martin) (Brokke et alii, à paraître) et à la Pointe des Pies (Saint-François) (Richard 1994) viennent de combler cette lacune et attestent d'une présence humaine dans l'archipel guadeloupéen plus d'un millénaire avant J. C. Malheureusement ces deux sites sont en très grande partie détruits mais ils laissent présager de nouvelles découvertes.
Dans le prolongement des problématiques développées ci-dessus, un programme collectif de recherche sur les Caraïbes insulaires a été initié, dès 1993, par le Service régional de l'archéologie de Guadeloupe ; Thieny L'Etang en assure la direction. Ce programme réunit différents spécialistes de l'archéologie, de l'ethnologie et des historiens des xvr au xvnr siècles des Antilles, de France et des Pays-Bas. La recherche porte sur la confrontation des informations ethno-historiques, issues des chroniqueurs, avec les données de l'archéologie. Ce projet porte sur les Caraïbes insulaires rencontrés par Christophe Colomb lors de son deuxième voyage en novembre 1493 et qui disparaîtront après deux à trois siècles d'affrontement avec les Européens, sauf quelques centaines qui vivent en Dominique
Gérard Lafleur – Etude des textes publiés par la Société d’Histoire de la Guadeloupe
Le premier article est de Jacques Adélaïde-Merlande, à l’époque professeur au lycée Gerville-Réache. Après avoir rappelé les grandes étapes administratives de la colonisation française aux Antilles et plus particulièrement de la Guadeloupe, l’environnement humain et politique à l’époque où le R.P. Labat séjourna dans nos îles, il procède à une analyse critique des informations fournies par celui-ci sur les Caraïbes qu’il a rencontrés lors de ses voyages dans les îles. Il relève les éléments concernant les liens familiaux et ethniques avec les autres groupes vivant à la Dominique, Saint-Vincent et même en Terre Ferme, les informations sur le mode de vie qu’il relie aux découvertes faites à Marie-Galante, les habitudes alimentaires – y compris le cannibalisme qu’il signale comme rituel –, les habitudes sociales, tous ces éléments qui nous semblent – 58 – maintenant évidents sont mis en valeur dans cet article. Notons également le commentaire critique du point de vue du R.P. Labat sur les problèmes religieux, religion des Amérindiens comme des difficultés d’évangélisation.
Dossier INRAP - Les premiers insulaires
C’est vers 2500 avant notre ère que les premiers hommes atteignent l’archipel de la Guadeloupe. Ils sont connus par quelques indices archéologiques découverts, souvent, par hasard. Ce sont des nomades, pêcheurs et collecteurs de coquillages, qui connaissent la navigation et se déplacent en pirogue dans l’ensemble de l’arc antillais en fonction de leurs besoins et de la disponibilité des ressources naturelles. Ils maîtrisent le feu, savent tailler et polir la pierre et le coquillage, mais, en revanche, ils ne connaissent pas la céramique.
Vers 500 avant notre ère, de nouveaux groupes arrivent en Guadeloupe depuis le bassin de l’Orénoque au Venezuela. En plus des savoir-faire des populations précédentes, ils maîtrisent la technologie de la poterie, pratiquent l’horticulture et construisent des villages.
Un autre trait caractéristique de ces populations amérindiennes est la confection de perles à partir de coquillages et de pierre. Les fouilles archéologiques ont mis au jour les phases de la chaîne opératoire, depuis les préformes jusqu’aux éléments finis, sans oublier les ratés et les outils qui ont permis leur réalisation. La matière première provenait des alentours directs du lieu de vie (roches et coquillages prélevés sur le rivage), et de contrées plus lointaines (roches et coquillages provenant des Grandes Antilles ou du continent sud-américain), démontrant l’existence d’échanges sur de longues distances, déjà en cours dans la Caraïbe au début de notre ère.
Les villages précolombiens s’étendaient souvent sur plusieurs milliers de mètres carrés, il est donc rare d’en avoir une vision archéologique complète, et chaque fouille apporte sa part à la connaissance générale des Amérindiens. Les Amérindiens fabriquaient des outils en pierre, et notamment en silex. Le silex n’est pas disponible en Guadeloupe, il provient de l’île d’Antigua, située à 80 kilomètres au nord. Il était taillé à l’aide de percuteurs et d’enclumes en roche volcanique locale. Ces différentes pièces ont été retrouvées à Sainte-Rose et sont la preuve d’un débitage sur place. La roche volcanique était utilisée pour réaliser des haches polies, des polissoirs et des mortiers. Le coquillage, essentiellement le lambi, servait également à fabriquer des outils polis, telles que haches et herminettes.
Les Amérindiens mangeaient des fruits, des légumes et des tubercules, comme l’attestent les platines à manioc découvertes sur les sites archéologiques, et les traces de lipides révélées par les analyses biochimiques sur le matériel de mouture. Mais, ils mangeaient aussi de la viande, du poisson et des coquillages comme le prouvent les restes abondants, montrant parfois des traces de découpe et de cuisson.
Un autre village amérindien a été fouillé à Trois-Rivières, ce qui a permis aux archéologues d’en savoir plus sur l’habitat précolombien. Il était constitué de bâtiments sur poteaux en bois, les carbets, dont seules les fosses permettant de maintenir les poteaux sont conservées. D’autres fosses servaient de dépotoir ou de sépultures. Grâce au relevé de toutes ces structures, une partie du plan du village, occupé entre 800 et 1200 de notre ère, a été retrouvée. Des carbets autour de la place du village Les carbets restitués d’après le plan sont circulaires avec de gros poteaux centraux et une couronne de plus petits poteaux périphériques. Ils s’organisent autour d’un espace dénué de structures, qui devait être la place centrale du village. Durant les nombreux siècles d’activité de ce village, les bâtiments ont souvent été réparés, voire reconstruits, ce qui rend difficile la lecture des plans. Plan des structures précolombiennes découvertes à Trois-Rivières. Une organisation spatiale se dessine avec des carbets circulaires (peut-être pas contemporains les uns des autres) répartis autour d’une place.
À Trois-Rivières, des sépultures ont été découvertes, rassemblées par petits groupes à l’intérieur des carbets. Mais il est possible que la fonction funéraire du site soit postérieure à la fonction d’habitat et que les morts n’aient pas côtoyé les vivants. Les études anthropologiques montrent que l’individu était «emballé» dans un contenant, probablement un hamac, qui englobait d’abord le thorax, puis les membres supérieurs croisés sur l’abdomen, et enfin les membres inférieurs repliés par-dessus. Il était ensuite inhumé dans une petite fosse ovale creusée à même le sol. Dans une de ces sépultures, une jatte en poterie a été déposée, renversée au-dessus du défunt. Dans trois autres, les Amérindiens sont intervenus sur le squelette après sa décomposition pour prélever et /ou déposer des os, le plus souvent le crâne. Enfin, dans une sépulture, des ossements déjà décharnés ont été à nouveau inhumés ; les archéologues parlent de sépulture secondaire.
Benoît Bérard, Jean-Yves Billard, Thierry L’Etang, Guillaume Lallubie, Costantino Nicolizas, Bruno Ramstein, Emma Slayton
La même scène inlassablement répétée, à l’approche des côtes antillaises les Européens voient venir à leur rencontre des Amérindiens pagayant dans leurs embarcations. Le contact entre l’ancien et le nouveau monde est d’abord une rencontre de marins, puisque les Européens arrivent au terme d’une longue traversée transatlantique, parce que les cultures amérindiennes des Antilles font partie de ces rares civilisations basées sur la colonisation et l’occupation d’un archipel océanique.
Ainsi, au-delà de la description de la morphologie des embarcations et de leurs chaînes opératoires de fabrication liant gestes techniques et actes symboliques, nous avons aussi tenté de caractériser le cadre socioculturel dans lequel s’inscrit la pratique de la navigation pour ces populations.
Les Kalinago, témoins puis victimes de l’arrivée des Européens qui les rebaptiseront « Caraïbes », sont les héritiers de plusieurs millénaires de tradition maritime, une tradition qui fut l’élément fondamental leur permettant de faire société au sein de l’espace archipélique antillais.
Pour le sud de l’archipel, bien que Christophe Colomb narre un combat naval avec un canot amérindien lors de son passage dans les Petites Antilles au début de son second voyage (Colomb 2002b [1494], p. 11), il ne donne aucune description de l’embarcation. Il faut attendre la fin du xvie siècle avec les récits de navigateurs anglais et surtout le xviie siècle grâce aux riches sources françaises pour bénéficier de données plus précises. Comme dans les Grandes Antilles, ces sources montrent l’existence d’une vraie diversité dans la flotte amérindienne liée à la taille et à la structure des embarcations. Ainsi, le Drake manuscript (Anonyme [ca 1590]) contient trois illustrations des canots antillais. Deux d’entre eux, liés aux Caraïbes des Petites Antilles, de taille réduite et apparemment entièrement monoxyles (Figures 3, ci-contre, et 4, page suivante), sont indiqués comme servant à la pêche. Ils correspondent à la description à peu près contemporaine des embarcations des Kalinago de la Dominique que nous devons au comte de Cumberland
Nicolas Ribeiro - La place de la mer au sein de la société coloniale des Petites Antilles françaises entre 1650 et 1713 » Thèse présentée et soutenue à Nantes, le 14 Novembre 2019 - Unité de recherche : CRHIA
L’environnement physique des Kalinago était avant tout marin. Les données archéozoologiques comme les textes européens de la période de contact démontrent l’importance des ressources marines dans leur économie. Ainsi la mer est pour les populations amérindiennes des Antilles à la fois dispensatrice de ressources alimentaires variées, source de matières premières (coquillages, coraux) et bien entendu surface de déplacement. Grands navigateurs, les Kalinago avaient cependant peu l’occasion de perdre de vue la terre. Avec certainement une fonction d’orientation et de localisation, le vocabulaire était ainsi approprié pour rendre compte de la variété morphologique des côtes, des types de rivages et des fonds marins, à différentes échelles spatiales. Dans le dictionnaire caraïbe-français que nous devons au père Breton (1665), on retrouve des séries de termes désignant l’environnement marin à l’échelle régionale, les éléments constitutifs de cet environnement à l’échelle locale ainsi que la morphologie spécifique de la bande côtière.
Cependant, bien que conscients du danger que représente l’élément marin, les Kalinago entretenaient une proximité avec celui-ci qui leur faisait adopter certaines attitudes qui pouvaient paraître bien curieuses aux Européens. En effet les Kalinago ne redoutaient pas le chavirage de leurs embarcations (Lalubie 2014, tableau 23; Rochefort 2012 [1667], t. 2, p. 206; Pelleprat 2009 [1655], p. 71). Elles étaient insubmersibles et leur forme permettait de les vider rapidement sous l’action d’un mouvement de translation (Anonyme de Carpentras 2002 [ca 1620], p. 213). Les effets étaient rangés dans des petits paniers couverts en vannerie (La Borde 1674, p. 498) qui étaient étanches (Breton 1647, p. 71) et accrochés au canot. Enfin les Kalinago étaient très bons nageurs dès l’enfance (Hallay 1657, p. 127) : dans l’eau les adultes s’occupaient des plus petits avant de remonter dans l’embarcation remise à flot. Pour les navires européens, le chavirage, si redouté, engendrait des conséquences plus fâcheuses. Face aux trombes, les Amérindiens adoptaient là aussi un comportement très téméraire (Lalubie 2014, tableau 24). Contrairement aux Européens, ils ne changeaient pas leur cap et traversaient rapidement la zone de vent dans un exercice de stabilisation qui semblait les amuser. Enfin, non seulement leur technique de navigation leur permettait de franchir les déferlantes de l’océan Atlantique, mais les Kalinago avaient en plus une perception ludique des vagues (Lalubie 2014, tableau 25). Au xviie siècle, ils pratiquaient le bodyboard, non seulement sur des vagues déroulantes, mais aussi aux embouchures, quand les vagues rencontrent le courant de la rivière. Ce sport de glisse extrême faisait frissonner autant les pratiquants que les spectateurs (Breton 1666, p. 314). Ainsi les Kalinago, peuple marin par excellence, avaient développé une connaissance sophistiquée de la mer et de la bande côtière. Associée à une conscience réelle du danger, cette intimité leur a permis de mettre en place un certain nombre de solutions techniques et de procédures originales propres à réduire les risques. Enfin et surtout, ils semblent avoir développé une relation empreinte de jeu et de défi vis-à-vis de l’élément et des aléas liés à sa fréquentation, une relation bien éloignée de celle des Européens.
Ainsi, dans les Antilles, les limites géographiques des îles ne correspondent pas forcément aux frontières sociales. Cela doit nous amener à considérer ces îles non comme des isolats mais plutôt comme des sortes de cellules dont le trait de côte constitue autant une surface d’échange qu’une limite. La mer serait alors plus une zone tampon qu’une frontière, un espace pourvu de lieux constitutifs de la territorialité des populations amérindiennes des Antilles. Il nous faut même parfois quand nous étudions ces groupes passer de la notion de mer frontière à celle de terre frontière.
1- Information et transmission des connaissances
Bord de Mer s'est imposé comme le centre névralgique de l'occupation humaine littorale du sud-ouest de l’île de la Basse-Terre... Et ceci dès l'époque amérindienne. Sa position centrale au cœur du littoral de la commune lui confère depuis des temps immémoriaux, en dépit de conditions nautiques difficiles, une fonction d'ancrage maritime exceptionnel pour un territoire d'arrière-pays montagneux. C’est vers 2500 avant notre ère que les premiers hommes atteignent l’archipel de la Guadeloupe. Ce sont des nomades, pêcheurs et collecteurs de coquillages, qui connaissent la navigation et se déplacent en pirogue dans l’ensemble de l’arc antillais en fonction de leurs besoins et de la disponibilité des ressources naturelles. Ils maîtrisent le feu, savent tailler et polir la pierre et le coquillage, mais, en revanche, ils ne connaissent pas la céramique. Vers 500 avant notre ère, de nouveaux groupes, les Arawaks, arrivent en Guadeloupe depuis le bassin de l’Orénoque au Venezuela. En plus des savoir-faire des populations précédentes, ils maîtrisent la technologie de la poterie, pratiquent l’horticulture et construisent des villages.