Cette notion de jardin, apparue au XVIIe siècle pour qualifier les parcelles défrichées et mises en culture par les habitants des Caraïbes, traduit d’abord une nécessité, celle de se nourrir. Symboles du métissage culturel, jardins caraïbes, jardins cases, ou encore jardins créoles marquent l’appropriation de l’espace par les différentes populations qui s’y sont succédé.
Autour du Jardin créole et son ancêtre l’ichali amérindien.
Héritier d'une tradition vieille de plusieurs siècles, le jardin créole fait aujourd'hui figure de résistance. À la fois modèle de culture agroécologique et gardien d'un savoir-faire traditionnel, il fait partie intégrante du riche patrimoine historique, social et culturel des Antilles.
C’est le produit d’une hybridation à la fois douloureuse et féconde entre les civilisations amérindiennes et la colonisation (Afrique, Europe, Inde, Chine…) et qui raconte une histoire. Il est à la fois garde-manger, pharmacie, réservoir de biodiversité et de savoir-faire. Le choix et la location des plantes qui y sont cultivées rendent compte des relations que les propriétaires des lieux entretiennent avec leur environnement social y compris le monde des morts.
Tous les récits des chroniqueurs de la période de contact mentionnent la présence de jardins mis en valeur par les Amérindiens qui peuplaient l'île. Appelés «ichali» dans la langue caraïbe, situés dans la forêt, ils sont mis en place suivant la technique de la culture itinérante sur brûlis avec longue jachère forestière: les arbres sont coupés, puis laissés à sécher pendant deux ou trois mois avant d'être brûlés. Ensuite on plante les cultures essentielles : manioc, ananas, patates, canne à sucre, giraumons…
Le jardin créole d’aujourd’hui même s’il a abandonné ces techniques, a su garder certains aspects du jardin originel. C'est un espace où l'on cultive de nombreuses variétés anciennes et rustiques en association, les unes avec les autres. C’est un jardin familial et nourricier qui contribue à préserver la biodiversité de la Guadeloupe.
Véritable lieu de convivialité, il a une forte connotation symbolique : il est le pont entre l’homme et la nature, le lieu de fusion avec elle. Pétri de techniques avant-gardiste, il témoigne aussi de l’art de cultiver dans des conditions difficiles. Finalement, ce n’est pas tant sa taille ou sa forme qui rend ce jardin « créole » mais ses utilisations à la fois culturelles et culturales.
Autour du Jardin créole et son ancêtre l’ichali amérindien.
Héritier d'une tradition vieille de plusieurs siècles, le jardin créole fait aujourd'hui figure de résistance. À la fois modèle de culture agroécologique et gardien d'un savoir-faire traditionnel, il fait partie intégrante du riche patrimoine historique, social et culturel des Antilles.
C’est le produit d’une hybridation à la fois douloureuse et féconde entre les civilisations amérindiennes et la colonisation (Afrique, Europe, Inde, Chine…) et qui raconte une histoire. Il est à la fois garde-manger, pharmacie, réservoir de biodiversité et de savoir-faire. Le choix et la location des plantes qui y sont cultivées rendent compte des relations que les propriétaires des lieux entretiennent avec leur environnement social y compris le monde des morts.
Tous les récits des chroniqueurs de la période de contact mentionnent la présence de jardins mis en valeur par les Amérindiens qui peuplaient l'île. Appelés «ichali» dans la langue caraïbe, situés dans la forêt, ils sont mis en place suivant la technique de la culture itinérante sur brûlis avec longue jachère forestière: les arbres sont coupés, puis laissés à sécher pendant deux ou trois mois avant d'être brûlés. Ensuite on plante les cultures essentielles : manioc, ananas, patates, canne à sucre, giraumons…
Ce type d’agriculture est appelé «abattis » ou «dégrad» ou «habitué» dans les Antilles.
Le mot Habituée (Zhabitué) vient de la traduction du mot Caraïbe “Kàbogneti”, qui voulait dire “qu’il était habitué là”. Les Caraïbes cultivaient des jardins, en montagne, loin de leurs habitations. Cette pratique leur permettait de survivre en cas d’attaque de leurs ennemis, qui ne pouvaient pas ravager toutes leurs cultures. Régulièrement, ils changeaient l’emplacement de leurs jardins, car la terre était très pauvre en montagne. A la mort du Caraïbe, son jardin était abandonné; légumes et fruits n’étaient pas ramassés.
Le jardin créole d’aujourd’hui même s’il a abandonné ces techniques, a su garder certains aspects du jardin originel. C'est un espace où l'on cultive de nombreuses variétés anciennes et rustiques en association, les unes avec les autres. C’est un jardin familial et nourricier qui contribue à préserver la biodiversité de la Guadeloupe.
Véritable lieu de convivialité, il a une forte connotation symbolique : il est le pont entre l’homme et la nature, le lieu de fusion avec elle. Pétri de techniques avant-gardiste, il témoigne aussi de l’art de cultiver dans des conditions difficiles. Finalement, ce n’est pas tant sa taille ou sa forme qui rend ce jardin « créole » mais ses utilisations à la fois culturelles et culturales.
Le biomimétisme, l’appropriation de la biodiversité et l’application des grands principes agroécologiques constituent le socle commun d’un jardin créole. L’agrobiodiversité (la mise en culture d’un grand nombre d’espèces végétales sur un espace réduit) stabilise la production et répartit les risques pour le producteur. Au-delà des aspects biologiques, le jardin créole procède d’une dimension sociale très active, s’exprimant aussi bien dans la transmission des savoir-faire traditionnels innovants, dans le partage et la diffusion des semences indigènes, que dans la promotion d’une culture de l’entraide Koudmen.
Cette notion de jardin, apparue au XVIIe siècle pour qualifier les parcelles défrichées et mises en culture par les habitants des Caraïbes, traduit d’abord une nécessité, celle de se nourrir. Symboles du métissage culturel, jardins caraïbes, jardins cases, ou encore jardins créoles marquent l’appropriation de l’espace par les différentes populations qui s’y sont succédé.