Présentation
Long de plus de 43 km, ce fleuve, qui porte le nom de Rivière de Cayenne, est l’un des trois cours d’eau qui encercle l’île de Cayenne et lui confère son appellation. La Rivière du Tour de l'île la relie en effet au fleuve Mahury. Il s’agit d’une des voies navigables autorisées en Guyane, au même titre que l’Oyapock, le Maroni et le Kourou.
Son principal affluent, en rive gauche, est la rivière de Montsinéry, à proximité de l'embouchure et elle poursuit sa course jusqu’à Tonnegrande où elle est rejoint par la Rivière des Cascades. Elle poursuit sa route vers l’intérieur jusqu’à sa source. Deux ponts la franchissent : le Pont du Larivot, ouvert en 1976, et le pont des Cascades sur la Route du Galion, la RN5. Avant cette date, la traversée de la Rivière de Cayenne, se faisait à l’aide d’un bac, comme c’était le cas pour tous les cours d’eau de Guyane.
Son large estuaire, aux eaux limoneuses, est un lieu de prédilection pour les pêcheurs. Aujourd’hui interdit aux piétons, le pont offrait, il y a quelques années, un site particulièrement prisé des pêcheurs à la ligne. C’est sur sa rive droite qu’a été implanté le port du Larivot qui accueillent les crevettiers et autres chalutiers. I a été construit en 1974 à l’emplacement d’un ancien lazaret.
Les artisans-pêcheurs trouvent dans le large estuaire de la Rivière de Cayenne les ressources nécessaires à leur activité. Les poissons de mer et de rivière sont appréciés par les Guyanais, sans préférence particulière. Le milieu des estuaires, sous l’influence des fleuves et des marées, offre les deux catégories de poissons et les techniques utilisées en mer ou sur les cours d’eau sont sensiblement les mêmes. Pirogues, tapouilles, canots brésiliens ou encore doris constituent l’essentiel de la flotte.
En règle générale, c’est la pêche au filet qui est privilégiée en mer et dans les estuaires. Au départ, les embarcations étaient pour l’essentiel et jusqu’aux années 80, des grandes pirogues motorisées. Elles ont été petit à petit remplacées par des bateaux à fond plat, plus lourds et disposant notamment d’une cale pour la glace de conservation. Par exemple, le canot brésilien, long d’une dizaine de mètres et propulsé par un moteur de 80 chevaux, est plus adapté pour affronter la houle et sa taille lui permet d’embarquer plus de filets, donc plus de poissons.
Les poissons capturés, pour l’essentiel des acoupas rouges, acoupas aiguilles, machoirans, croupias, loubines, requins, palikas ou mérous… sont vendus dans la Halle de la Pêche, au Vieux Port de Cayenne, où les artisans-pêcheurs y ont un étal.
