Présentation
Cette troisième île de l’archipel, autrefois appelée « L’Anglaise » est tristement célèbre pour avoir été le lieu de déportation du capitaine Dreyfus.
A l’origine, Le Diable était le lieu d’isolement des malades atteints de la lèpre. A la création du bagne, elle a été choisie pour accueillir les condamnés politiques qu’il s’agissait d’isoler des autres prisonniers pour éviter pour risque de contamination idéologique. Le plus célèbre fut donc Alfred Dreyfus dont l’affaire agita la France à la fin du XIXe siècle. Loin du tumulte que ce sombre épisode de l’histoire française a suscité, le capitaine vivait dans un profond isolement. La vingtaine de gardiens en charge de sa surveillance avaient l’interdiction de lui adresser la parole.
Sa maison en pierre mesurait 16 m2. Suite à une rumeur d’évasion, une palissade en bois de wapa avait été érigée, coupant toute vue sur l’océan. Elle sera plus tard remplacée par un mur de pierre. En tant que prisonnier politique, il n’était pas soumis aux travaux forcés et le capitaine était libre de se déplacer dans l’île. Sa seule activité était la lecture et l’écriture.
Alfred Dreyfus a passé 1517 jours sur l’île du Diable, du 13 avril 1895 au 9 juin 1899, date à laquelle il a été gracié. Il attendra 7 ans avant d’être réhabilité.
Après lui, des espions allemands et des réfractaires africains ou indochinois ont été isolés sur l’île.
Des travaux ont été conduits en 1995, avec l’appui des Forces Armées de Guyane, pour remettre en état sa case de détention. Elle est visible sur la côte sud de l’île.
Par contre, le Diable est formellement interdit d’accès car l’accostage est dangereux.
