Présentation
IIncontournable pour tous les visiteurs venant en Guyane et, bien sûr, des Guyanais, un dimanche à Cacao promet un voyage au-delà des frontières. Dans ce village aux allures asiatiques, le dépaysement est total. Entre son marché aux légumes, ses stands d’artisanat, ses nombreux restaurants, la promesse d’un voyage de saveurs est tenue.
On accède au village par la route, après environ 1h15 de route depuis Cayenne. On peut aussi y arriver par la rivière Comté. La balade sur l’eau débute au dégrad du pont de la Comté et tout au long du trajet, on aperçoit sur les berges des carbets, petits havres de tranquillité pour passer des week-end entre amis ou en famille.
Cacao existe depuis 1977, date à laquelle une centaine de Hmongs ont fui le Laos pour s'installer sur la commune de Roura. Persécutés par le régime communiste en place, cette communauté a abandonné ses montagnes d’Asie pour trouver refuge dans différents points du globe. En Guyane, les premiers arrivés se sont installés à Cacao qui doit son nom d’une ancienne plantation de… cacao. Paysans habitués au climat chaud et humide ils ont su mettre en valeur ces terres vierges en déboisant, défrichant, plantant, récoltant. Au bout de 10 années de travail acharné, ils ont été en mesure de fournir très largement les marchés locaux du littoral de produits qui faisaient défaut jusque-là. Les récoltes vendues avant cela provenaient essentiellement de la culture sur abattis, donc, en quantité beaucoup réduite.
Au fil des années, ils ont introduit des variétés de fruits ou de légumes qui n’existaient pas en Amérique du Sud. On a vu arriver ainsi sur les étals des nouveaux fruits : raboutan, variété de litchi, le pitatya aussi nommé le fruit du dragon, le durian… Ils ont aussi proposé, ce qui n’existait pas jusque là, des fleurs locales cultivées pour la vente : alpinia rouge ou rose, héliconias, roses de porcelaine…
Les récoltes se retrouvent donc sur les marchés du littoral, mais le dimanche, les agriculteurs vendent également leur production : fruits et légumes, plantes, fleurs…
Une fois le marché fait, un détour sous la halle permet de découvrir une facette étonnante de l’artisanat Hmong : des broderies minutieuses sont proposées à la vente. des sacs, des porte-monnaie et surtout de grands tissus, aux couleurs chatoyantes, qui racontent l’histoire des Hmongs. Des bijoux de perles et autres réalisations font également le bonheur des visiteurs.
Plusieurs restaurants de Cacao, ouverts pour la plupart uniquement le dimanche, attendent les visiteurs et les gourmands. Quelques spécialités asiatiques sont au menu : soupe, crevettes au lait de coco, porc au caramel et poissons de Guyane cuisinés à la mode laotienne.
Pour qui ?